Semaine à venir: Remboursement des tarifs douaniers et Wall Street

by VT Markets
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Oct 3, 2025

Le décor est planté pour une confrontation majeure à Washington, alors que la Cour suprême se prépare à entendre en novembre les arguments sur une possible violation de pouvoir par le président Trump, qui aurait imposé des tarifs d’urgence via l’International Emergency Economic Powers Act.

Ces droits de douane, appliqués à des taux allant de 10 à 50 % sur les importations en provenance du Canada, du Mexique, de la Chine et d’autres pays, ont fait grimper le taux effectif des États-Unis à des niveaux inédits depuis les années 1930.

Ils étaient censés générer entre 2,3 et 3,3 billions de dollars sur dix ans, mais une contestation juridique menace désormais de démanteler l’ensemble du dispositif et d’imposer un remboursement historique qui pourrait bouleverser la planification budgétaire pour les années à venir.

En cas d’annulation, les marchés actions réagiraient d’abord avec enthousiasme. Les entreprises dont les marges ont été réduites par la hausse des coûts d’importation retrouveraient un soulagement immédiat, notamment dans l’électronique grand public, les pièces automobiles et l’agriculture.

L’inflation, que les analystes budgétaires estiment avoir été augmentée de 1,7 point de pourcentage en raison des tarifs douaniers, pourrait retomber vers 0,5 %, desserrant l’étau que la hausse des prix exerce sur la Réserve fédérale. Ce changement offrirait aux décideurs plus de liberté pour baisser les taux, renforçant la dynamique haussière des actions.

Dans la première phase d’ajustement, le marché monte plutôt qu’il ne chute, les traders misant sur les actions qui bénéficient le plus directement de la baisse des frictions commerciales.

La deuxième phase de la séquence est moins confortable. Les tarifs de Trump ont déjà rapporté plus de 150 milliards de dollars, mais les remboursements liés aux montants perçus et aux intérêts pourraient atteindre entre 750 milliards et 1 billion de dollars. Cette charge pèserait sur un Trésor déjà confronté à des déficits annuels supérieurs à 2 billions de dollars.

Pour financer cela, davantage d’obligations devraient être émises sur un marché déjà saturé, où les coûts de service de la dette augmentent. Les traders exigeraient probablement des rendements plus élevés pour absorber l’excès, et ces rendements se répercuteraient sur l’économie, augmentant les coûts d’emprunt pour les entreprises et les ménages.

Les actions pourraient grimper à court terme grâce à la désinflation, mais des rendements plus élevés pourraient finir par limiter les gains et peser sur les valorisations.

Les marchés des devises devront naviguer un ajustement similaire en deux temps.

À court terme, les bons du Trésor américain restent la valeur refuge mondiale, et même sous tension budgétaire, les traders internationaux cherchent à se protéger via la dette américaine. Cette demande soutiendrait le dollar, surtout si les gains boursiers coïncident avec des attentes de baisse des taux par la Réserve fédérale.

Cela dit, la confiance pourrait s’éroder si le déficit continue de se creuser. Le dollar serait alors contraint de se réajuster, restant fort lors des épisodes d’aversion au risque mondiale, mais plus faible sur le plan structurel à mesure que les traders exigent une meilleure rémunération pour détenir des titres américains.

Pour les traders, les implications sont claires. Il faut s’attendre à un processus en deux étapes : d’abord, les marchés célèbrent la baisse de l’inflation et des coûts commerciaux, puis ils affrontent la réalité budgétaire plus lourde. La volatilité devrait augmenter à mesure que l’optimisme initial se heurte à l’excès d’offre obligataire et à la hausse des rendements.

La prévision prudente est que les actions montent d’abord, portées par les secteurs les plus sensibles aux tarifs, mais qu’elles rencontrent des vents contraires si les marchés obligataires font grimper les coûts d’emprunt. Le dollar pourrait rester ferme à court terme, mais les risques penchent vers un affaiblissement progressif si les déficits restent incontrôlés.

Mouvements clés de la semaine

Une lecture concise, pensée pour les traders, sur les points de pression à surveiller cette semaine sur les devises, matières premières, actions et crypto. La carte est tracée selon les niveaux déjà en jeu. Le biais dépend du comportement des prix à chaque retour de zone.

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Le dollar reste aux commandes. L’indice USDX est monté de 96.60 à 98.051 avant de marquer une pause. Le repli reste ordonné pour l’instant, et le biais haussier demeure tant que le seuil des 97.00 reste intact. Les replis dans la zone des 97 sont toujours à surveiller pour les acheteurs.

L’euro et la livre sterling peinent à maintenir leur élan. L’EUR/USD est passé sous 1.16571 avant de rebondir, mais les hausses vers 1.1745 ou 1.1805 semblent fragiles. La paire GBP/USD montre une dynamique similaire, avec des vendeurs positionnés autour de 1.3450 et 1.3505. Pour l’instant, les deux paires restent limitées par un sentiment de marché fragile.

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USDJPY conserve son biais haussier. Le passage au-dessus de 149.127 donne le ton, et tout repli vers 148.75 ou 147.75 pourrait voir les acheteurs sur momentum revenir en force. Le Dollar Suisse progresse également, avec les niveaux de 0.7950 et 0.7925 servant de tremplins naturels.

Le bloc des matières premières reste sous pression. L’AUDUSD s’oriente à la baisse depuis 0.6640, et le NZDUSD reflète cette faiblesse, avec des vendeurs actifs entre 0.5815 et 0.5860. Le dollar canadien, en revanche, se renforce aux côtés du billet vert, et la zone 1.3900–1.3830 est à surveiller pour une nouvelle jambe haussière.

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Le breakout du pétrole a rencontré une résistance. Le prix a franchi 66.442 mais les vendeurs sont rapidement intervenus. Le seuil de 64.60 est la ligne à défendre pour que la tendance haussière se maintienne. L’or est plus calme, pris entre 3835 en haut et 3690 en bas. Tant qu’aucun de ces niveaux ne cède, le marché reste propice au trading en range.

Les actions poursuivent leur progression. Le S&P 500 a rebondi depuis 6576 et vise désormais 6750 et 6840, bien que des valorisations tendues mettront à l’épreuve la conviction si les rendements repartent à la hausse.

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Le Bitcoin s’installe lui aussi dans une zone de range entre le support à 109450 et la résistance à 114200. Avec des flux bidirectionnels en jeu, le marché attend une cassure nette avant de s’engager fermement dans un sens ou l’autre.

Le gaz naturel reste en retrait après avoir perdu le niveau de 2.92, avec 2.73 comme prochain seuil où les acheteurs sur repli pourraient tenter leur chance.

Événements clés de la semaine

Le calendrier de la semaine adopte un ton mesuré, les traders équilibrant décisions des banques centrales et données sur le marché du travail. Le lundi commence calmement, sans publications prévues.

Le mardi 30 septembre, l’attention se tourne vers l’Australie et les États-Unis. La Banque de réserve d’Australie maintient son taux directeur à 3,60 %, inchangé par rapport à la lecture précédente, tandis qu’aux États-Unis, l’enquête JOLTS sur les offres d’emploi est attendue à 7,15 millions contre 7,18 millions précédemment.

Ces publications devraient soutenir une phase de consolidation sur l’AUDUSD avant une nouvelle baisse, et pourraient permettre à l’indice du dollar de continuer à progresser, bien qu’un ralentissement soit possible.

Le mercredi 1er octobre apporte l’indice ISM manufacturier, attendu à 49,1 contre 48,7 le mois dernier. Une amélioration modeste laisserait l’indice sous le seuil des 50, mais si le dollar termine sa phase de consolidation d’ici là, cette publication pourrait fournir une nouvelle impulsion haussière au billet vert.

Le vendredi 3 octobre est le point focal. Le gouverneur de la Banque du Japon doit s’exprimer, rappelant la sensibilité de la politique monétaire du yen après sa récente faiblesse.

Aux États-Unis, le rapport sur l’emploi non agricole de septembre devrait montrer un fort rebond avec 51 000 nouveaux emplois contre seulement 22 000 précédemment. Le taux de chômage est attendu stable à 4,3 %. Cette combinaison pourrait renforcer la vigueur du dollar si le marché du travail montre sa résilience, bien que la structure reste essentielle alors que les traders cherchent une confirmation de tendance.

En regardant au-delà de l’horizon immédiat, la semaine suivante apportera la décision de taux directeur de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande le 8 octobre et l’enquête préliminaire sur le sentiment des consommateurs de l’Université du Michigan le 10 octobre, deux événements susceptibles d’ajouter une nouvelle couche de volatilité aux paires en dollar.

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